Sauvés de la première relégation de leur histoire par la sanction administrative des Saracens en 2020, après deux saisons cauchemardesques, les Tigers de Leicester sont redevenus le monstre du championnat anglais qui a fait leur réputation. Leader incontesté du classement de la Premiership, invaincu en Coupe d’Europe : c’est un très gros morceau que les hommes de Jono Gibbes devront parvenir à maîtriser dimanche prochain sur leur pelouse du Michelin. 

 

Les Tigers ont bien failli connaitre la première relégation de leur histoire centenaire lors de la saison 2019-2020. Derniers au classement (derrière les London Irish), les Leicestermen ont été sauvés par la lourde sanction sportive (35 points de retrait au classement) attribuée aux Sarries coupables de non-respect des règles budgétaires lors des 3 dernières saisons. L’arrivée de Steve Borthwick emblématique seconde ligne des Saracens et du XV de la Rose, a remis de l’ordre dans cette institution du Rugby britannique qui a immédiatement regagné les sommets qu’ils n’ont que très rarement quittés. Deux saisons plus tard, les Tigers marchent à nouveau sur le championnat anglais qu’ils dominent avec 8 points d’avance sur leurs dauphins (les Saracens) comme sur la poule B de Coupe d’Europe qu’ils ont terminé en leader invaincu écartant sans trembler Bordeaux et le Connacht de leur chemin. Pour faire simple, les hommes de Leicester n’ont perdu que 3 rencontres cette saison, toutes durant la période de doublon (face à Sale, Exeter et les Saracens). Une période durant laquelle ils ont dû jouer sans leur pléiade d’internationaux (Ellis Genge, Nic Dolly, Ollie Chessum, Ben Young, George Ford, Freddie Steward tous dans le groupe anglais face à la France). 

3 défaites seulement cette saison ! 

 

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Plus que ces individualités auxquelles nous pourrions ajouter, les Pumas Julian Montoya et Matias Moroni, le très bon troisième ligne centre sud-africain Jasper Wiese et son compatriote Eli Snyman ou encore les deux centres Guy Porter et Harry Potter ou le phénomène Nemani Nadolo, c’est le collectif de cette équipe qui impose le respect. Ce collectif que Borthwick a reconstruit au prix de quelques choix forts comme la séparation avec la star Manu Tuilagi (formé au club et aujourd’hui à Sale) et le retour à un jeu « made in Midland » identitaire des Tigers où les fondamentaux, la discipline et le jeu d’occupation sont au-dessus de tout. Le jeu de son équipe est à l’image du joueur qu’il était : dur, combatif et efficace. Les Tigers sont ainsi capables de tenir le ballon sur de longs temps de jeu, étouffant progressivement leurs adversaires constamment mis sous pression par le jeu au pied de George Ford (qui est le joueur ayant gagné le plus de mètres au pied lors de la première phase de la Champions Cup) ou les coups du butoir de Jasper Wiese, le sud-africain révélation du championnat anglais (déjà 13 plaquages cassés en Coupe d’Europe). Les Tigers se sont reconstruits sur les fondamentaux, leur conquête, leur discipline ou leur défense (la plus efficace de la Champions Cup avec 83% de plaquages réussis cette saison) ainsi que sur une volonté de ne rien lâcher qui se caractérise par des fins de match où tous leurs adversaires se sont cassés les dents (les Tigers n’ont concédé que 3 points sur l’ensemble des 20 dernières minutes des 3 premiers matches européens … contre 28 inscrits !)

 

Dans un Michelin en habit de fête où les Tigers restent sur 3 défaites consécutives (2014, 2012 et 2010), c’est une formidable match de rugby qui s’annonce pour ce huitième de finale de Champions Cup pour les hommes de Jono Gibbes qui accueilleront l’un des favoris annoncés à une compétition qu’ils ont déjà remportée à deux reprises en 2001 et 2002. 

 

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