Après 18 mois d’absence, les Clermontois retrouveront leurs supporters en nombre, samedi prochain lors de la réception du CO (coup d’envoi à 15h05), dans un Michelin qui n’attend que cela. Conscient que la performance de ses hommes face à une équipe castraise toujours compliquée à jouer influera sur l’ambiance de ces retrouvailles, Jono Gibbes attend plus de précision dans les zones de contact pour que la fête soit belle…

 

La reprise du championnat avait déjà fait basculer le groupe clermontois dans une nouvelle dynamique, celle-ci se charge d’énergie à quelques jours de retrouver le Michelin et cette Yellow Army qui en fait son âme depuis de nombreuses années. « Bien sûr que tout le monde est très excité à l’idée de retrouver le Michelin », confirme l’entraineur clermontois. « C’est un sentiment particulier pour le groupe et l’ambiance est forcément différente depuis le début de la semaine. Il existe de la pression, c’est normal quand on évolue devant un tel public » L’inverse friserait l’irrespect… alors cette pression positive accompagnera les Auvergnats toute la semaine et sera même décuplée pour certains qui découvriront l’ambiance du Michelin surchauffé. Thomas Rozière, le jeune arrière natif de la capitale auvergnate qui a fait toutes ses gammes dans les catégories jeunes du club fait partie de ceux-là. « Franchement, je ne réalise pas vraiment. J’essaye de rester focalisé sur le match et ce que je dois livrer. Pour moi qui ai grandi dans cette ville et appris à jouer dans ce club, le Michelin représente forcément quelque chose de très particulier. Je suis très fier de pouvoir y évoluer. Je ne me pose pas trop de questions, j’essaye de profiter au maximum du temps de jeu qui m’est offert et de continuer d’apprendre aux côtés de grands joueurs qui me donnent beaucoup de conseils et m’aident à gagner de la confiance. » Dans les tribunes parmi les nombreux supporters présents, ses parents et son grand-père abonnés de longue date pousseront derrière lui et toute l’équipe mêlés à une Yellow Army sevrée de bonheur et privée de son jardin durant 18 mois. « Retrouver le Michelin, cela ne peut procurer que de bonnes choses », en savoure à l’avance Etienne Falgoux. « Nous avons joué devant personne ou presque durant 18 mois, nous n’allons pas gâcher notre plaisir de les retrouver. » « Tout le monde a remarqué qu’il y avait beaucoup plus de victoires à l’extérieur la saison dernière, ce n’est pas pour rien, le rôle du public est prouvé et a été démontré. Nous n’appelons pas cela le XVIème homme pour rien, d’autant plus au Michelin ! » Et face à des Castrais toujours pénibles à jouer, ce supplément d’âme ne sera pas de trop pour accompagner des Auvergnats qui ont un calendrier « copieux » selon le gaucher des « jaune et bleu » et auront à cœur de balayer la frustration lyonnaise.

 

Les zones de contact dans le viseur ! 

 

En revenant sur la prestation de ses hommes lors de l’ouverture du championnat, Jono Gibbes aurait pu grimacer en repensant aux essais trop facilement laissés aux Lyonnais, mais sa déception cible « les zones de contact » où ses hommes ont « manqué de précision ». Ainsi ce sont 15 ballons perdus et 8 pénalités que les Auvergnats ont abandonnés à leurs adversaires… Trop aux yeux du coach néo-zélandais qui sait que ce domaine est justement l’un des points forts des Castrais qui viendront, comme toujours, jouer les empêcheurs de tourner en rond au Michelin. « Nous savons que c’est un domaine où le CO est très performant. Ce sera un vrai test pour nous. Nous allons devoir nous montrer beaucoup plus précis dans nos attitudes et améliorer la qualité de nos soutiens. Castres est une équipe qui ne lâche rien durant 80 minutes et qui montre beaucoup de solidarité. Quand tu es capable de brécher une ligne de défense, généralement tu parviens à scorer derrière. Les Castrais réussissent souvent à se réorganiser et s’accrocher, ils ont beaucoup de caractère et ne cèdent pas facilement. » Pour faire encore plus simple, Etienne Falgoux image l’opposition à venir : « Nous savons que les Castrais sont une équipe avec un gros état d’esprit, si nous n’avons pas de répondant, nous allons nous emmerd** » et comme ce n’est l’intention de personne et surtout pas de la Yellow Army qui retrouvera samedi son jardin, les Jaune et Bleu seraient bien inspirés de marquer rapidement leur territoire pour emmener avec eux un public qui ne demande qu’à s’enflammer.