Cinquièmes du Top 14 et toujours maîtres de leur destin à 2 journées de la fin des phases qualificatives, les hommes de Franck Azéma affronteront les deux meilleures équipes du championnat dans les 15 prochains jours. Poursuivis par une horde de poursuivants qu’ils ne devancent que d’une victoire, ils doivent encore grappiller des points pour assurer la qualification. 

 

Est-ce le soleil printanier qui brille sur le stade Marcel-Michelin, le palmarès 5 étoiles du Stade Toulousain ou simplement l’enjeu qui fait dire à Franck Azéma que son équipe « attaque les phases finales ce week-end » ? Probablement un peu de tout cela puisque Clermont devra se frotter à « un calendrier costaud » en affrontant les deux derniers finalistes européens en guise de dernière ligne droite qualificative. « Personne ne sait ce qu’il peut se passer derrière, poursuit le coach clermontois. Nous avons encore notre destin en mains et devons faire en sorte de n’avoir à compter sur personne. Il faut que nous ayons l’ambition d’aller chercher un maximum de points cette semaine et la suivante pour valider notre ticket pour les phases finales. »  « Toulouse vient de prouver qu’elle est la meilleure équipe d’Europe, ajoute Paul Jedrasiak remis de son souci à l’épaule. Ils sont très solides en conquête et possèdent un jeu que nous n’avons plus à présenter mais nous n’avons pas l’intention de les regarder jouer. Nous ne partons pas avec l’envie de nous laisser faire. Nous avons besoin de ramener des points. Notre situation au classement est fragile mais nous sommes encore dans le bon wagon, à nous de nous y accrocher. L’état du groupe est très positif derrière des leaders qui apportent beaucoup de maturité et des jeunes qui nous donnent de la fraicheur et de l’enthousiasme. » 

 

Affronter Toulouse sur ses terres sera un sacré défi pour cette équipe clermontoise remobilisée après sa victoire autoritaire face à Toulon surtout que personne ne se fait d’illusion sur la faculté des champions d’Europe à remettre la disquette « Top 14 » sans tarder et surtout pas l’ancien « rouge et noir » Sébastien Bézy. « Nous savons très bien qu’ils vont vite passer à autre chose. Ils veulent assurer une place dans les deux premiers et connaissent parfaitement leurs échéances et les enjeux. » Deux adversaires qui se connaissent par cœur et qui restent, cette saison, sur une victoire de chaque côté. « Face à Toulouse, nous savons parfaitement que leur paquet d’avants est très costaud et qu’il ne faut pas chercher à les affronter frontalement. La solution est toujours dans le déplacement, maintenant c’est plus facile à dire qu’à faire car il faut garder un temps d’avance et s’assurer d’être très propres dans les zones de ruck. Nous y sommes parfois parvenus lors de nos deux premières confrontations », il faudra y parvenir le plus possible pour bousculer cette équipe qui a déjà connu plusieurs revers à domicile cette saison (3 défaites et un match nul). 

 

A deux semaines de figer le classement, la marge est trop faible pour que Clermont se montre attentiste sur la pelouse toulousaine. « C’est maintenant que l’on va voir la solidité du groupe et notre faculté de jouer les uns pour les autres », appuie Paul Jedrasiak. « On veut garder un état d’esprit positif », poursuit Sébastien Bézy, « on ne va pas se plaindre du fait que les écarts se resserrent, nous devons assumer cette position nous n’avions qu’à prendre les points quand nous avions la possibilité de le faire. » Une manière de tirer un trait sur les éternels « on aurait pu » ou « si on avait su… » et de s’aligner sur une nouvelle ligne de départ… exactement comme si « les phases finales » commençaient déjà !