Les Clermontois n’ont rien à se reprocher dans l’engagement ou l’investissement qu’ils ont mis dans cette rencontre, faisant plus que jeu égal avec les Toulousains. Seuls quelques petits détails, qui coutent cher à ce niveau de la compétition, auront fait basculer le sort de la rencontre dans les mains des Toulousains, forts d’une conquête parfaite, plus précis dans les zones de marque et plus disciplinés.

 

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Clermont (Stade Marcel-Michelin) temps pluvieux, pelouse bonne, huis-clos. Toulouse bat Clermont 12 à 21 (mi-temps : 6-6) Arbitrage de M.Pearce (Ang)

Clermont 4 pénalités (25e, 29e, 42e et 58e) de Parra.

Toulouse : 7 pénalités (33e, 40e, 49e, 56e, 62e, 65e et 73e) de NTamack.

 

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De l’engagement de la première à la 80ème !

La pluie qui s’est abattue sur la pelouse du Michelin a réduit les plans de jeu des deux équipes à un très solide combat près de la zone d’affrontement. Entre défi physique et jeu au pied, les deux formations ont livré un véritable bras de fer ne laissant que quelques miettes aux deux superbes lignes d’attaque qui comprirent très vite qu’elles devraient se contenter de répondre aux chandelles et défendre. Clermont a du se réadapter à la sortie prématurée de son capitaine Camille Lopez, pris à retardement par le pilier toulousain Faumuina et touché à l’épaule. Tim Nanai-Williams en a profité pour montrer sa polyvalence couvrant avec assurance la blessure de son ouvreur. Chassés par une troisième ligne clermontoise très présente avec un Judicaël Cancoriet très actif et probablement auteur de son meilleur match de la saison, ainsi que les deux sectateurs Fritz Lee et Alexandre Fischer (14 plaquages chacun), les Toulousains ont été muselés et leur charnière tricolore mise sous pression. Alors que Romain Ntamack rata 2 fois la cible avant de régler la mire, Morgan Parra profitait des bonnes séances de ses avants, à l’image des charges de Ravai, pour prendre l’avantage au tableau d’affichage après 25 minutes de jeu. Toulouse répondait grâce à sa réorganisation parfaite sur ballons portés qui mit les Auvergnats en difficulté tout au long du match. A la pause les deux buteurs occupaient le tableau d’affichage (6-6) dans une rencontre limitée par les conditions météorologiques et cadenassés par deux blocs défensifs très solides.

 

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Une indiscipline coupable en seconde période

Dès la reprise, le pilier toulousain, Faumuina, qui était passé à travers les mailles du filet sur l’action de Camille Lopez, est pris par la patrouille pour une obstruction à la retombée du ballon. Probablement la seule erreur des Stadistes lors de ce deuxième acte qui permet à Morgan Parra de redonner l’avantage aux siens. Clermont pousse, mais ne trouve pas de solution face à la défense des hommes d’Ugo Mola qui contiennent aussi bien les charges du pack que les tentatives de relance du fond du terrain où ni Penaud, Matsushima ou Raka ne franchiront nettement ce rideau de fer. La mêlée auvergnate dans le viseur de Monsieur Pearce, permet aux visiteurs de revenir au contact (9-9 à la 49e). Un plaquage à retardement permet aux Toulousains de prendre pour la première fois de la rencontre l’avantage au score (12-9 à la 56e) et même si Morgan Parra égalise sur l’action suivante (après un plaquage haut sanctionné) les imperfections commencent à inverser la domination jusque-là acquise aux Auvergnats. Des petites erreurs : une conquête encore fragile, de l’indiscipline grandissante (15 pénalités sifflées contre l’ASM / 9 contre Toulouse) et quelques fautes de main comme ce jeu au pied mal maitrisé ou les quelques ballons tombés dans le jeu courant inversent la possession et en suivant la conquête territoriale si précieuse dans ces conditions de jeu. Clermont n’arrive plus à jouer dans le camp des « rouge et noir » qui sans produire plus que de raison (sans prendre le risque de s’exposer) attendent patiemment que les fautes tombent… Elles arriveront à la 62e, 65e et 72e détachant inexorablement les Clermontois au tableau d’affichage. Les « jaune et bleu » jetteront bien leurs dernières forces dans une bataille à laquelle ils ne renonceront jamais mais le bloc toulousain consolidé par les bonnes entrées de Tekori, Mauvaka ou Placines tiendra le score et la qualification jusqu’au terme d’une rencontre sans franchissement mais pas sans engagement.

 

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Dans un match sans essai au tableau d’affichage alimenté par les deux buteurs (Parra et Ntamack) et tenu par deux défenses monstrueuses, ce sont logiquement les plus disciplinés qui l’emportent. Clermont, à qui on avait promis le pire tout au long de la semaine et qui a du faire sans son ouvreur et capitaine après seulement quelques minutes de jeu, a probablement donné le meilleur au niveau de l’engagement et de l’intensité. Les Toulousains, plus précis et mieux organisés au niveau de leur conquête, gagnent leur place en demi-finale sur quelques détails si précieux au moment de jouer les matches éliminatoires.

 

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L’équipe de Clermont : 1.Ravai, 2.Pélissié, 3.Ojovan, 4.Yato, 5.Vahaamahina, 6.Cancoriet, 7.Fischer, 8.Lee, 9.Parra, 10.Lopez (cap), 11.Raka, 12.Fofana, 13.Moala, 14.Penaud, 15.Matsushima

Remplaçants : 16.Fourcade, 17.Bibi-Biziwu, 18.Slimani, 19.Jedrasiak, 20.T.Lanen, 21.Iturria, 22.Bézy, 23.Nanai-Williams.

 

L’équipe de Toulouse : 1.Baille, 2.Marchand (cap), 3.Faumuina, 4.Ro.Arnold, 5.Ri.Arnold, 6.Tolofua, 7.Cros, 8.Kaino, 9.Dupont, 10.Ntamack, 11.Lebel, 12.Akhi, 13.Holmes, 14.Kolbe, 15.Médard.

Remplaçants : 16.Mauvaka, 17.Castets, 18.Aldegheri, 19.Tekori, 20.Flament, 21.Placines, 22.Germain, 23.Huget

 

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