Malgré un début de match compliqué, les Auvergnats ont trouvé les ressources pour reprendre les commandes d’une rencontre capitale pour la qualification. Dans le sillage d’une ligne de trois-quarts tranchantes, les « jaune et bleu » ont pris le meilleur sur les Parisiens avant de maîtriser la fin de rencontre. Clermont solidifie sa position dans le haut du classement et engrange de la confiance avant de basculer sur la Coupe d’Europe.

 

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Paris (stade Jean-Bouin) temps doux, pelouse synthétique, huis-clos. Clermont bat Paris 27-34 (mi-temps : 17-16) Arbitrage de M.Raynal

Clermont :  3 essais de Raka (30e), Fofana (50e) et Pélissié (60e), 4 pénalités (23e, 38e, 56e et 75e) et 2 transformations de Lopez.

Paris : 3 essais de Naivalu (16e), Matera (40e) et Macalou (44e) 2 pénalités (27e et 61e) et 3 transformations de Segonds.

Cartons jaunes : Latu (56e, anti-jeu), Danty (67e, plaquage)

Carton rouge : Etien (74e jeu dangereux)

 

 

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Des imprécisions qui laissent les Parisiens dans le match

Avec l’appui du vent les Clermontois sont les premiers à se mettre en évidence sur la pelouse de Jean-Bouin mais quelques imprécisions viennent gripper la machine auvergnate comme quelques ballons égarés en touche ou une mêlée qui mit de longues minutes à se régler. Dans ces approximations, ce sont les Parisiens qui tirent leur épingle du jeu et percent le milieu du terrain clermontois par Waisea avant que Naivalu ne termine le travail le long de la ligne de touche (7-0 à la 16e). Il fallait probablement cela pour recadrer les Clermontois qui trouvent petit à petit des solutions dans la défense parisienne dont s’extrait Morgan Parra (20e) conduisant à la première pénalité de son compère Camille Lopez. Segonds répondra presque aussitôt en concrétisant la seconde incursion parisienne mais ce sont bien les Auvergnats qui reprennent les commandes de cette rencontre à l’image de Kotaro Matsushima insaisissable qui s’extirpe de deux défenseurs et perce avant de transmettre à Alivereti Raka qui file sous les poteaux (10-10 après la transformation, 30e). Les trois-quarts toujours dans le sillage d’un Moala impressionnant de puissance pèse sur la défense du Stade Français et permettent à Camille Lopez de concrétiser deux nouvelles phases de domination (33e et 38e). Malheureusement, peu avant la pause, sur le renvoi, les Auvergnats n’assurent pas la sortie de camp et laissent une opportunité aux Parisiens. Celle-ci finit sous les poteaux par l’intermédiaire de l’argentin Matera récompensé de son après-midi de labeur où il posa d’énormes problèmes aux Auvergnats dans les phases de ruck.

 

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L’apport du banc et la vitesse font la différence
 

Après avoir basculé avec un point de retard, les Clermontois se mettent à nouveau en danger dès la reprise en perdant un ballon d’attaque et en enchainant avec un plaquage manqué qui coute cher et envoie Macalou derrière la ligne. Clermont réagit aussitôt en retrouvant une conquête solide et en ajoutant de la vitesse dans leurs transmissions porté par le charnière. Paris commence à montrer des signes de fatigue et va progressivement baisser la garde. Sur un avantage, Morgan Parra tente un coup de pied en bout de ligne qui va mettre la panique dans la défense adverse. Wesley Fofana profite de la confusion pour aplatir sur la ligne. Clermont est désormais au contact et accélère encore avec les entrées de Sébastien Bezy et Peceli Yato. Les Parisiens multiplient les fautes et sortent de la rencontre en concédant 3 cartons (2 jaunes et un rouge) en 20 minutes. Camille Lopez récompense ses hommes par une pénalité qui permet de recoller au score (24-24 à la 56e). Une faute de main dans le troisième rideau clermontois redonnera espoir aux locaux (pénalité de Segonds à la 61e) mais les Auvergnats sont désormais au-dessus et sûrs de leurs forces d’autant que l’infériorité numérique double après l’exclusion de Danty (auteur d’un plaquage haut sur Matsushima). Les « jaune et bleu » concrétisent leur domination par une pénal-touche parfaitement négociée qui dépose Adrien Pélissié derrière la ligne d’essai. Camille Lopez rajoutera une pénalité (75e) pour distancer définitivement les Parisiens avant de maîtriser la fin de la rencontre sans trembler.   

 

 

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Tout n’a pas été parfait dans les rangs clermontois, mais le caractère de ce groupe et les fulgurances d’une ligne de trois-quarts toujours aussi dangereuse ont permis de faire la différence face à des Parisiens qui concèdent une troisième défaite à Jean-Bouin, probablement synonyme d’une fin de saison dans le ventre mou du championnat. Au contraire, les Clermontois s’installent encore davantage dans le haut du classement et peuvent aborder leur semaine européenne en confiance. 

 

Pour l’ASM Clermont Auvergne :

1.Ravai, 2.Fourcade, 3.Slimani, 4. Jedrasiak, 5.Vahaamahina, 6. Cancoriet, 7.Fischer, 8.Lee, 9.Parra, 10.Lopez (cap), 11.Raka, 12.Fofana, 13.Moala, 14.Betham, 15.Matsushima

Remplaçants : 16.Pélissié, 17.Bibi Biziwu, 18.T.Lanen , 19.Yato, 20.Bézy, 21.Nanai-Williams, 22.Naqalevu, 23.Ojovan

 

Pour le Stade Français :

1.M.Alo Emile, 2.Latu, 3. P.Alo Emile (cap), 4. Di Giovanni, 5.Kremer, 6. Burban, 7.Matera, 8.Macalou, 9.Hall, 10.Segonds, 11.Veainu, 12.Danty, 13.Nayacalevu, 14.Naivalu, 15.Hamdaoui

Remplaçants : 16.Panis, 17.Kakovin, 18.Grobler, 19.Godener, 20.Coville, 21.Sanchez, 22.Etien, 23.Tagi 

 

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