Face à une équipe du Racing tout en maitrise et organisation, les « jaune et bleu » ont mis bien trop longtemps avant de contester la supériorité des visiteurs. Gênés par une conquête difficile, encore trop d’indiscipline et une agressivité de tous les instants des « ciel et blanc », les Auvergnats ont laissé filer les hommes de Laurent Travers en perdant l’espoir de les revoir. Le Racing, dont l’équipe avait l’avantage d’un vécu bien supérieur à ce groupe clermontois encore en construction, décroche une place méritée en demi-finale. Ils recevront les Sarries, eux aussi vainqueur à l’extérieur sur la pelouse du Leinster.

 

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Clermont (Stade Marcel-Michelin) temps orageux, pelouse parfaite, 5 000 spectateurs. Le Racing bat Clermont 27 à 36 (mi-temps : 8-24) Arbitrage de M.Poite

Clermont : 4 essais de Falgoux (23e), Fofana (60e), Matsushima (70e) et Penaud (77e) et 3 transformations de Lopez.

Racing : 2 essais de Dupichot (3e) et Trinh-Duc (39e), 8 pénalités (8e, 12e, 29e, 35e, 55e, 58e, 64e et 74e) d’Iribaren (6) et Machenaud (2) et une transformation d’Iribaren.

Carton Jaune : Falgoux (29e) Slimani (63e), Bird (22e) et Oz (66e)

 

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Une entame tout à l’avantage des visiteurs

 

Les hommes de Laurent Travers avaient bien préparé leur coup et savaient comme le confiait le troisième ligne Sanconnie en après match « qu’ils devaient rapidement faire douter Clermont » pour prendre une option sur cette rencontre. Un plan parfaitement exécuté dès le coup d’envoi puisque après seulement 2 minutes de jeu, et un ballon bien négocié par la conquête des « ciel et blanc », Zebo décalait Dupichot le long de la ligne de touche pour un essai en première main. Imperturbables en conquête, disciplinés dans les phases de ruck, les hommes de Laurent Travers récitent leur rugby et dominent le collectif auvergnat. En face, malgré l’engagement de Vahaamhina, Fourcade ou Lee, le manque de liant se fait sentir et le Racing profite de chaque brèche pour perturber les Clermontois. Teddy Iribaren dans un très bon jour, aligne les pénalités et donne une douzaine de points d’avantage aux siens alors que l’on approche la demi-heure de jeu. Clermont qui a beaucoup de mal à garder ses ballons, persiste et signe et malgré 3 penal-touches avortées (ballon perdu en l’air ou au sol) finit par conclure sa quatrième tentative après une grosse charge d’Etienne Falgoux. Malheureusement quelques minutes plus tard, une nouvelle pénalité, puis une suivante annule l’essai des « jaune et bleu ». Constamment gênés sur leurs lancements et la continuité du jeu par des avants Racingmen redoutables, les Clermontois ne parviennent pas à imposer leur rythme et sont une nouvelle fois cueillis par un petit coup de pied par-dessus la défense de François Trinh-Duc qui profite d’un rebond favorable pour filer derrière la ligne d’essai. A la pause, le Racing mène de 16 points et semble d’une sérénité remarquable.

 

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3 essais en fin de match qui ne changent rien…

 

Au retour des vestiaires, les hommes de Laurent Travers ne baissent pas le volume et continuent de mettre une énorme pression sur la charnière clermontoise qui n’aura pas eu le loisir de bénéficier du moindre ballon en avançant de la soirée. L’organisation du Racing est bien en place et un nouveau ballon porté fait des ravages. La mêlée est sur le même tempo puisque Monsieur Poite accorde de nouvelles chances à Iribaren de faire apprécier la précision de sa botte (20 points et 7/8 pour le buteur francilien). Il faut attendre l’heure de jeu pour que Clermont déborde enfin une défense du Racing secouée par le turn-over et un carton jaune du pilier Oz. Wesley Fofana est à l’origine du sursaut d’orgueil de son équipe en bonifiant un ballon bien négocié par Pélissié et Iturria. Après une nouvelle série de ballons portés infructueux, l’arrière japonais, Kotaro Matsushima à nouveau intéressant dans son rôle d’agitateur, vient se proposer au milieu de la ligne d’attaque et surprend, sur sa vivacité les défenseurs du Racing. Il reste une bonne dizaine de minutes à jouer et le Racing décidément imperturbable et réaliste repousse les Auvergnats à une distance plus respectable grâce à une pénalité de Machenaud (venu remplacer Iribaren). Avec 14 points d’avance et quelques minutes à jouer, les hommes de Laurent Travers ont le match en main et la course incroyable de Damian Penaud le long de la ligne de touche pour un essai en soliste ne change pas le sort de cette rencontre où les « jaune et bleu » échoueront à 9 points de leurs adversaires... Pas si loin au tableau d’affichage mais en toute logique à la vue de la maîtrise des Racingmen ce soir sur la pelouse du Michelin.

 

Les hommes de Laurent Travers ont récidivé. Après leur succès en 2018, les Racingmen, dont la majorité était déjà là il y a 2 ans, ont fait preuve de beaucoup d’assurance et de réalisme pour prendre, dès les premières minutes, de la rencontre l’avantage du tableau d’affichage qu’ils n’ont jamais perdu. Clermont, contrarié sur la plupart de ses lancements et dans le jeu au sol, devra se construire un vécu et des certitudes plus solides pour rivaliser avec une équipe comme le Racing, en pleine confiance après une reprise de la saison en boulet de canon.      

 

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L’équipe de Clermont : 1.Falgoux, 2.Fourcade, 3.Slimani, 4.Timani, 5.Vahaamahina, 6.Iturria, 7.Cancoriet, 8.Lee, 9.Parra (cap), 10.Lopez, 11.Pourailly, 12.Fofana, 13.Naqalevu, 14.Penaud, 15.Matsushima

Remplaçants : 16.Pélissié, 17.Ravai, 18.Ojovan, 19.Jedrasiak, 20.Lapandry, 21.Bézy,  22.Tiberghien, 23.Betham.

 

L’équipe du Racing : 1.Ben Arous, 2.Chat, 3.Colombe, 4.Le Roux, 5.Bird, 6.Lauret, 7.Sanconnie, 8.Claassen, 9.Iribaren (cap), 10.Russell, 11.Imhoff, 12.Klemenczak, 13.Vakatawa, 14.Dupichot, 15.Zebo.

Remplaçants : 16.Baubigny, 17.Kolingar, 18.Oz, 19.Ryan, 20.Chouzenoux, 21.Machenaud, 22.Gibert, 23.Trinh-Duc.