Arrivé de Pau à l’intersaison et pris immédiatement en mains par la joyeuse colonie « Basco-Béarnaise » de l’équipe, Bastien profite d’une intégration éclair dans le groupe clermontois où, il semble aussi à l’aise qu’épanoui. Présent sur la pelouse de Tulle où il disputera son premier match sous les couleurs « jaune et bleu », il revient sur son arrivée en Auvergne et ses ambitions à l’approche de la reprise de la saison.  

Bastien, ton recrutement s’est déroulé pendant la période Covid peux-tu nous en dire davantage ?
Les premiers contacts avec Clermont remontent à ma sélection avec les Barbarians que Franck et son staff dirigeaient. C’était une très bonne expérience. Après le tournoi à sept organisé par la LNR, j’ai été en contact avec plusieurs clubs. C’est remonté aux oreilles de Franck qui m’a appelé et exposé son projet. Tout est ensuite allé très vite.

Tu es arrivé au club à une période particulière. Beaucoup de nouveaux joueurs nous ont confié que, paradoxalement, les petits groupes imposés, dès la reprise, ont favorisé leur intégration. Est-ce un sentiment que tu partages ?
Oui c’est vrai, les petits groupes favorisent les échanges et les affinités. Comme tout s’est fait de manière progressive, les petits groupes se sont petit à petit mélangés jusqu’à aboutir sur un collectif où les recrues se retrouvent déjà intégrées. J’avais également plusieurs points d’attache à Clermont avec Arthur (Iturria) et Yohan (Beheregaray) avec qui j’avais fait le sport étude de Bayonne ou aussi Camille (Lopez) car nous sommes de deux petits villages voisins (Aramits pour Bastien et Mauléon pour Camille).

Quel a été ton parcours avant de rejoindre Clermont ?
J’ai fait toute l’école de Rugby à Aramits avant de rejoindre la Section Paloise en cadet. Je suis passé par le centre de formation jusqu’à l’équipe professionnelle que j’ai quittée la saison dernière pour rejoindre l’ASM. 

 

Avec quelle ambition ? 
L’envie de changer d’air par rapport à ce que j’avais pu connaitre dans le Béarn. J’avais besoin de sortir de ma zone de confort pour grandir en tant que joueur et en tant qu’homme en rejoignant un club aux ambitions affichées. Mon objectif sera de grappiller le plus de temps de jeu possible, de répondre aux attentes du staff en trouvant ma place dans l’effectif et voir ensuite comment s’oriente la saison. 

Tu seras sur le terrain samedi après-midi à Tulle, j’imagine qu’il y a pas mal d’excitation à l’idée de retrouver les matches et porter ce maillot pour la première fois.
Oui évidemment, tout le monde attend ce match avec beaucoup d’impatience. Même si face à Aurillac nous sommes déjà un peu entrés dans le vif du sujet, cette première rencontre sera le moment de mettre en application ce que nous travaillons maintenant depuis plusieurs mois. Nous allons pouvoir voir où nous en sommes. Nous faisons de bons entrainements depuis plusieurs semaines mais nous savons pertinemment que la seule vérité est celle des matches et du terrain. Nous nous attendons à une grosse opposition face à l’UBB, c’est exactement ce dont nous avons besoin pour faire un point sur notre préparation. Il y a bien évidemment aussi beaucoup d’impatience et de fierté à l’idée de porter le maillot clermontois pour la première fois. 

Ton profil de joueur rapide, explosif cadre parfaitement avec le projet de jeu de l’ASM. On imagine facilement que cela participe à ta bonne intégration. 
Oui, je n’ai pas un gabarit bien imposant alors c’est vrai que ma nature me pousse plus vers le jeu d’évitement et à me proposer une peu partout dans les lignes pour créer des décalages. Comme je n’ai pas le gabarit pour aller démolir mon adversaire direct, j’essaye de proposer autre chose. Le projet de jeu mis en place par Franck correspond à mes qualités et franchement depuis mon arrivée je m’épanouis pleinement dans ces systèmes où les joueurs ont beaucoup de liberté d’expression. Depuis mon arrivé, je n’ai que de bonnes sensations et beaucoup de plaisir. 

L’expérience que tu as eu lors du Tournoi Sevens a-t-elle encore plus aiguisé tes qualités d’explosivité et de vitesse ?

Ce n’était que ma première expérience à 7. Nous étions une bande de copains, nous ne nous étions pas mis plus de pression que nécessaire et cela avait très bien marché. Nous savions tous que vis-à-vis du profil de joueurs que nous proposions, il fallait plutôt jouer l’évitement que l’affrontement. Cela veut dire qu’il y a encore de la place pour tout le monde et c’est très bien. Nous avons ici à Clermont des joueurs qui sont capables d’apporter beaucoup de puissance et de porter le ballon dans des défenses très resserrées mais aussi d’autres qui sont capables d’aller jouer l’évitement sur la vitesse. Il y a beaucoup de complémentarité, nous sommes équipés pour faire une très bonne saison, c’est ce que j’espère.

Comment se servir des deux matches à venir pour préparer le début du championnat face à Toulouse ? 
Nous sommes tous un peu dans le flou vis-à-vis de l’organisation des matches pour la reprise du championnat en ce qui concerne les tribunes et l’accueil du public. Maintenant, sur le terrain, nous avons deux matches pour monter en puissance et se jauger face à deux belles équipes afin d’arriver tout feu tout flamme face au Stade Toulousain le 6 septembre pour débuter la saison devant, je l’espère, un maximum de supporters.