Dans cette crise sanitaire sans précédent, la mission de notre partenaire principal, Paprec Recyclage, est essentielle à la continuité de la vie de la Nation. En assurant notamment la collecte et le tri des déchets auprès des collectivités, le premier acteur indépendant de la gestion globale des déchets en France est « fier de pouvoir rendre service à son pays », selon les mots de son PDG, Jean-Luc Petithuguenin. Sensible aux nombreux témoignages de sympathie que reçoivent les équipes de collecte des déchets, devenus des « héros du quotidien », Thibault Petithugenin, directeur de la communication groupe, nous explique les différents challenges que son entreprise a su relever mais aussi sa fierté de participer à l’effort national. Entretien…

 

Quelles ont été les mesures prises par votre groupe durant cette crise et comment l’activité de la société a-t-elle été modifiée ?

Notre métier consiste à collecter, trier et valoriser les déchets des collectivités et des industriels. Nous traitons les déchets d’un français sur quatre et collectons chaque année 12 millions de tonnes de déchets, secteurs tous confondus. Le traitement des déchets a été dès le début de la crise identifié par l’État comme essentiel à la continuation de la vie de la Nation. Au niveau des collectivités, nous avons poursuivi l’activité de collecte et de tri des déchets des citoyens (ordures ménagères et collecte sélective). Il n’était pas question de rajouter un problème d’insalubrité à une grave crise sanitaire. Pour autant, nous devions protéger nos collaborateurs dans l’exercice de leurs missions. Nous avons donc suivi scrupuleusement les réglementations sanitaires et nous les avons ensuite adapté en fonction des évolutions décidées par les autorités. Au-delà de la collecte des ordures ménagères et de la collecte sélective, nous avons continué à trier dans nos centres de tri de collecte sélective les papiers, cartons, plastiques et aluminium, à l’instar du centre de tri de Paprec Auvergne-Echalier situé dans la zone industrielle du Brézet à Clermont Ferrand. Ce travail de valorisation des matières permet aussi la continuité de la vie de la nation. En effet, ces matières triées vont servir comme matières premières pour fabriquer les nouveaux emballages qui envelopperont les produits pharmaceutiques et agro-alimentaires. 

 

Du côté des entreprises, le volume des déchets industriels collectés normalement est en forte baisse. Certains secteurs avec qui nous travaillons se sont brutalement arrêtés comme l’automobile ou le BTP. D’autres comme les logisticiens ou les secteurs de l’agroalimentaire, avec qui nous collaborons également, ont maintenu un fort niveau d’activité. Je veux souligner que dans cette période, nous avons poursuivi le service que nous devons à nos clients et beaucoup d’entre eux nous ont envoyé spontanément des messages de remerciement.

 

J’imagine que cela vous a obligé à vous adapter ?

Nous avons dû nous adapter à la crise. En quelques jours, mille collaborateurs ont basculé en télétravail.  Pour faire face à la baisse d’activité sur certaines usines, nous avons, là où cela était nécessaire, suspendu, durant un certain moment, notre besoin d’intérimaires et nous avons réparti différemment les effectifs. Enfin, une partie de nos effectifs a été placée en activité partielle. Depuis le début, je suis frappé de voir à quel point les valeurs que portent les collaborateurs de l’entreprise au quotidien se sont révélées dans cette crise : entraide, solidarité, courage, esprit de responsabilité et professionalisme.

Au niveau sanitaire, il était essentiel de protéger nos collaborateurs en suivant scrupuleusement la réglementation. Nous avons ainsi aussitôt mis en place des mesures de distanciation sur nos sites. Nous avons chaque jour informé les collaborateurs des procédures à mettre en place (nettoyage des camions, des matériels...) en fonction des demandes et recommandations des autorités administratives et des instances de santé. Nous avons également fourni du gel hydro-alcoolique des gants et des masques. 

 

Petite anecdote en passant à propos des masques. Grâce à la qualité de nos contacts en Asie et la réactivité de nos équipes, nous en avons commandé des masques en grande quantité dès que cela a été possible. Ils ont été parmi les premiers arrivés sur le sol français, fin mars. Cela nous a permis d’en redistribuer une partie à différents centres hospitaliers, médicaux ou EHPAD mais aussi à nos concurrents. En temps de crise, la solidarité est notre valeur cardinale.

 

« L’image de nos chauffeurs et ripeurs a été profondément modifiée durant cette crise. Ils sont devenus les héros du quotidien ». 

 

 

 

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Le métier de la collecte des déchets n’est pas très valorisé en temps normal. La crise a transformé le regard des citoyens sur vos collaborateurs.

C’est vrai. Avant la crise, nos équipes de collecte étaient surtout vus comme des obstacles dans la circulation et leur mission était peu reconnue et valorisée. Désormais, ils sont des « héros du quotidien » et le grand public reconnait à la fois leur valeur et leur courage. Nos collaborateurs sont fiers de remplir une mission essentielle à la continuité de la vie de la nation et toutes les marques de sympathie du grand public leur font chaud au cœur. Certains retrouvent des coloriages fait par les enfants attachées sur les couvercles des poubelles, des bouquets de fleurs, des viennoiseries, etc… Autant de petits gestes de gratitude auxquels ils n'étaient pas habitués !   

 

Un mot pour finir et nous rapprocher du rugby. Le championnat est en pause et l’avenir est encore incertain notamment pour cette fin de saison. Quel regard, en tant que partenaire principal, vous portez sur cette situation et votre engagement ?

Le plus important aujourd’hui, c’est la santé des joueurs, des supporters et la pérennité du club. Le reste est secondaire. Dans cette crise, nous sommes aux côtés des dirigeants et tout ce qui pourra être fait pour aider le club, nous le ferons. Etre solidaire dans les moments durs, c’est cela être un partenaire.