Les fêtes sont belles et bien finies, même si pour l'ensemble du staff et des joueurs clermontois, elles n'ont pas pu laissé beaucoup de place aux excès de table. Car pour ce mois de janvier c'est surtout le menu des matches à enchainer qui devraient être copieux.

 

Avant de recevoir l'Ulster, de se déplacer aux Harlequins et d'accueillir un Stade Français en reconquête, c'est le Racing 92 qui servira d'entrée ce week-end.

Et ce Racing est pour l'heure en pleine confiance. « On a vu leur parcours en Coupe d'Europe, et leur dernière victoire à Brive, c'est une équipe au top en ce moment » reconnaît Arthur Iturria.  « On connaît le gros potentiel de cette équipe et son large effectif qui lui a même permis de faire un peu tourner la semaine passée. Ils sont en confiance ; à nous d'être à la hauteur » confirme Damian Penaud qui fait son retour dans l'effectif après avoir fait partie de ceux qui ont payé pour la mauvaise prestation à Toulon.

Cette confrontation se jouera à la Paris Défense Arena, un lieu un peu particulier pour pratiquer le rugby, et qui ne fait pas l'unanimité chez les joueurs. Autant Damian Penaud se réjouit de jouer en intérieur à cette période de l'année, autant il reconnaît, tout comme Arthur Iturria, que l'on est plus dans une ambiance de salle de spectacle, ce qui donne toujours un caractère un peu singulier à ce match. La particularité du terrain synthétique a d'ailleurs valu aux joueurs de s'entrainer ce jour sur une surface similaire au terrain des Gravanches. « La vitesse, la tonicité, le souci du détail et la question de la précision dans les déplacements seront au coeur des enjeux » confirme Franck Azéma. Sur le papier l'ASM a sans doute les armes pour réaliser un bon match, comme d'autres l'ont fait précédemment, durant cette saison. Mais il rajoute, « il faudra que les fondamentaux soient en place, car ce sera un match costaud, face à une valeur sûre du rugby national, qui nécessitera un gros engagement ».

 

Régularité, rythme et cohésion

Les clermontois savent aussi que parfois, leurs pires ennemis… ce sont eux-même. Après le match de Castres, où la seconde période ne fut pas à la hauteur de la première, Damian Penaud sait ce que chacun attend de l'équipe « de l'agressivité dans le combat, la capacité de gérer les détails, d'être vigilant et attentif durant 80 minutes. Certes c'est une surface plaisante pour les trois quarts, mais qui oblige aussi tout le monde au combat et à la solidarité». Arthur Iturria va même plus loin en affirmant que « si nous avons des ambitions pour ce déplacement, il faudra d'abord essayer de les mettre à mal devant, oser, prendre des risques et ne pas être petits bras ! »

D'une manière générale l'équipe auvergnate poursuit sa quête de régularité, de rythme et de cohésion. Un programme sur lequel Franck Azéma est très insistant depuis plusieurs semaines et surtout en vue de ce mois de janvier particulièrement dense. Il parlait, dimanche soir après Castres « d'un match particulier, mais d'une victoire qui doit nous permettre de construire et consolider l'état d'esprit ambiant ».

Ce match arrive donc à point nommé. George Moala, auteur de performances successives de haut niveau ces derniers temps se dit « impatient de jouer ce match, d'autant que je n'ai jamais joué dans ce stade mais aussi excité à l'idée de ce qui se présente sur ce mois de janvier ». Un menu certes copieux, mais qui donne envie à tous de croquer dedans.

A l'heure des traditionnels vœux, la santé était certes au centre des souhaits de chacun, mais Arthur Iturria ajoutait malicieusement « son envie de s'amuser sur le terrain » et le coach « Jaune et Bleu », son vœux «  de vivre, dans le partage, de belles émotions collectives ».

Ce pourrait être un beau programme pour ce week-end… et même pour toute la saison !