Après un stage de préparation très marquant à Nagasaki, où l’Ecosse a de riches attaches historiques comme nous l’explique le demi de mêlée clermontois, les hommes de Gregor Townsend sont arrivés près de Yokohama où ils joueront, dimanche (9h45 HF), leur première rencontre face à l’Irlande pour un match déjà capital. Entretien avec Greig Laidlaw…

 

Greig vous venez d’arriver de Nagasaki où vous étiez en camp d’entrainement. Comment ces premiers jours au Japon se sont-ils passées ?

Très bien, nous avons travaillé dur toute la semaine dernière avant d’arriver hier à Tokyo. Désormais, nous sommes sur un travail de préparation plus minutieux afin d’arriver avec un maximum de fraîcheur dimanche lors de notre premier match. Tout s’est très bien passé à Nagasaki où l’équipe d’Ecosse a été très bien accueillie par la population en raison des connexions historiques entre la ville et notre pays.

 

C’est-à-dire ?
Il y a de nombreuses années (NDLR en 1859) un Ecossais du nom de Thomas Blake Glover est arrivé à Nagasaki pour faire du commerce. Ses sociétés se sont énormément développées au point de contribuer à la modernisation du pays (NDLR : construction de la première ligne de train au japon et de la première mine moderne). C’est une personne très respectée au Japon et notamment à Nagasaki où il a laissé un très bon souvenir de l’Ecosse. 

 

C’est aussi un ville particulière vis-à-vis de son destin historique…
Bien sûr, c’est très émouvant de ressentir le poids de l’histoire. Nous avons visité le Nagasaki Bomb Museum et le parc de la paix. C’était un moment très particulier avec évidemment beaucoup de respect et un devoir de mémoire pour tous les civils qui ont perdu la vie après cette terrible tragédie. Ce fut une visite très marquante. 

 

Revenons à des choses plus légères. Comment les habitants ont-ils accueilli votre équipe ?Comme je le disais plus tôt, il y a une histoire particulière entre l’Ecosse et Nagasaki mais je crois que les Japonais sont particulièrement accueillants de façon générale. Il y a énormément de respect dans leur culture et même si les échanges sont limités, c’est toujours un immense plaisir d’être dans ce pays où nous sommes venus il y a quelques années.

 

La langue est vraiment compliquée…
Ah oui (rires), ça a déjà été très difficile pour moi de me débrouiller en Français, mais là, je pense que c’est encore un niveau au-dessus, trop élevé pour moi (rires).

 

Qu’est-ce que tu aurais envie de découvrir de leur culture durant ce passage au Japon ?
Je crois que certains d’entre nous vont pouvoir aller rencontrer des Sumos, aujourd’hui. C’est un monument du patrimoine, ici au japon, où ce sport est vénéré et où les Sumos vivent comme des demi-dieux. J’aimerais aussi en savoir un peu plus sur l’histoire des Samouraïs. 
 

Parlons désormais de Rugby, vous allez démarrer la compétition dans 3 jours. J’imagine qu’il y a de l’impatience…

Oui, bien sûr. Nous savons que c’est une compétition très difficile avec de très bonnes équipes à commencer par l’Irlande que nous affronterons lors de la première journée. C’est une formation qui possède d’excellents joueurs, un coach qui l’est tout autant. Nous avons confiance en nos chances, notre camp d’entrainement s’est très bien déroulé comme nos matches de préparation… sauf peut-être le premier face à la France, mais nous avons désormais tous nos joueurs sur le terrain prêts à démarrer cette compétition. Il nous tarde, désormais, d’enfiler notre maillot et de représenter fièrement notre pays. 

 

L’Irlande est la première équipe au classement de World Rugby, une formation que vous connaissez parfaitement, quels seront selon toi les points clés de cette confrontation ?
La clé, je pense, est de jouer avec beaucoup d’intelligence. C’est la force de cette équipe d’Irlande qui gagne beaucoup de ses matches sur son intelligence et sa gestion notamment en fin de match. Si nous sommes également capables d’être intelligents dans le jeu que nous produisons, cela rendra le match plus difficile pour eux. Évidemment, il faudra également défendre avec beaucoup d’agressivité. Si nous sommes connectés et précis nous pouvons poser des problèmes à toutes les équipes. 

 

Vous commencerez face à l’Irlande, penses-tu que cela soit une bonne chose ?
Oui, je pense. Nous ne devons pas nous poser plus de questions que cela. Nous attaquerons cette compétition à 100%, avec un maximum de confiance entre chacun des joueurs qui porteront notre maillot. On verra après cette rencontre…

 

Le deuxième gros client de votre poule sera cette équipe japonaise. Qu’en connais-tu et à quoi t’attends-tu ?

Tout le monde sait que c’est une nation qui progresse énormément. Depuis les 4 dernières années et leur participation à la dernière Coupe du Monde où nous les avions rencontrés (NDLR : victoire écossaise 45-10), nous les avons aussi joués au Japon en 2016 (NDLR : victoire 13-26) et à chaque fois l’opposition est plus forte. C’est désormais une bonne équipe, nous savons aussi qu’ils seront très fiers de jouer devant leur public, ici au Japon. L’ambiance va être incroyable, c’est certain, il faudra transformer cela pour être encore plus unis et solidaires. Nous sommes heureux et fiers d’être ici pour vivre cette Coupe du Monde et défendre nos couleurs, à nous de jouer notre meilleur rugby pour cela. 

 

 

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