Le Japon est un Pays où la langue est un mystère qu’il faut des années à décoder. Le mode de vie entre tradition et modernité peut parfois surprendre ou interpeller. Pour faire le lien entre l’archipel aux traditions millénaires et la délégation du XV de France, Miyuki possède une solide expérience et un sourire à toute épreuve. Elle n’est pas une inconnue ni pour les Clermontois (avec qui elle a travaillé lors de leur venue à Gifu en février dernier) ni pour les Tricolores qu’elle accompagne depuis plus de 10 ans. Portrait …

 

Vous ne la verrez probablement jamais lors des déplacements du XV de France durant cette Coupe du Monde, pourtant Miyuki sera un des personnages importants du staff tricolore lors de cette compétition. C’est elle qui aura tout prévu, tout organisé et prévenu les Bleus des coutumes, de ce qu’il est convenu de faire ou pas dans les diverses situations qu’ils rencontreront au pays du soleil levant. Japonaise d’origine, elle accompagne le XV de France depuis plus de 10 ans et avait également suivi la star du rugby japonais Ayumu Goromaru lors de son année toulonnaise. « Ma première expérience avec le rugby tricolore remonte à la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 2009. Il y avait notamment Rabah Slimani, Wenceslas Lauret qui sont aujourd’hui, ici, à Fujiyoshida, ou Alexandre Lapandry que j’avais revu à Gifu lorsque les Clermontois étaient venus en stage cet hiver. »Comme avec les Auvergnats, elle est aux petits soins pour les Bleus, organisant et facilitant toutes les démarches. « C’est mon métier. Je suis d’abord traductrice mais je suis surtout là pour que les joueurs et l’ensemble du staff soient dans les meilleures conditions possibles pour préparer cette Coupe du Monde. Nous sommes trois avec le XV de France pour faire le lien entre les administrations locales, les organisateurs et les Tricolores » A Miyuki rien d’impossible, elle se mets en quatre pour répondre à tous les besoins de dernière minute, trouver les bons interlocuteurs ou régler un problème urgent, sans jamais perdre son sourire. 

 

« Nous sommes très heureux et fiers d’organiser cette Coupe du Monde, nous voulons que le voyage au Japon soit un merveilleux souvenir pour tous les supporters. » 

 

Ce sera sa mission durant toute la durée de la compétition où elle espère bien sur la réussite du XV de France mais aussi une belle expérience pour tous les supporters qui auront la chance de découvrir l’archipel millénaire. « Pour avoir vécu en France, je sais que le Japon n’a pas suffisamment développé son image et que les gens connaissent mal le pays. Il n’y a pas que les sushis », rigole-t-elle. « La gastronomie est bien plus riche que cela. On mange bien, ici ! »comme le confirment, aussitôt, les joueurs du XV de France qu’elles croisent dans le hall de l’hôtel. « J’aimerais que les gens qui viennent, ici, gardent l’image d’un peuple accueillant et même si la barrière de la langue est difficile, c’est à nous de faire les efforts pour cela. »Avant de partir répondre à un mail, et d’aller finir d’organiser le transfert des Bleus qui partiront aujourd’hui de la tranquille Fujiyoshida vers la bouillonnante Tokyo, Miyuki laisse aux supporters sa liste des choses qu’il faut absolument gouter avant de revenir en France « Le Saké bien sûr ! C’est notre vin à nous il peut être sec, sucré, léger, fort et même pétillant et peut se boire froid ou à 37°C ! Il y a aussi le « natto » Ce sont des haricots de soja fermentés ça sent un peu fort comme votre fromage … le Pont l’évêque c’est ça ? (rires)… mais accompagné de sauce soja, beaucoup de japonais apprécient même au petit déjeuner ! »Pas sûr que le chef de délégation tricolore ne mette cela au menu du prochain petit-déjeuner des Bleus qui auront en revanche bien besoin des conseils de Miyuki durant tout leur séjour au pays du soleil levant. 

 

 

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