Le rapport d’expertise du Dr Chedru, qui nous a été transmis hier, établit que sur les nombreux griefs dénoncés par Jamie Cudmore tous sont sans fondement à l’exception d’un doute qui subsiste lors d’un « saignement » subi lors de la finale de la Coupe d’Europe en 2015. Le rapport établit, également, clairement qu’aucun préjudice n’a pu être établi sur aucune des fautes reprochées et que par conséquence la responsabilité du club ne peut être engagée.

Depuis toujours, l’ASM Clermont Auvergne porte un intérêt premier à l’intégrité physique ainsi qu’à la prise en charge professionnelle et rigoureuse de chacun de ses joueurs. Dans le domaine des commotions cérébrales, en particulier, tous les spécialistes reconnaissent que le club, qui vient d’accueillir un Symposium multidisciplinaire et international en novembre dernier, est à la pointe et précurseur en la matière. Dans un contexte, en perpétuelle évolution, l’ASM Clermont Auvergne se fait un devoir de prévenir, de suivre et de traiter selon les connaissances scientifiques les plus actuelles cette pathologie qui est une préoccupation très sérieuse .

Jamie Cudmore fait cas de 6 reproches au club clermontois lors de la saison 2014-2015 dans d’une procédure lancée en 2017. Les faits portent sur le diagnostic, le suivi ou le traitement après des chocs subis. Ceux-ci concernent, le début de saison 2014-15, la commotion lors de la demi-finale de Champions Cup, la reprise à la compétition consécutive à ce premier choc, le choc en début de finale, le saignement à la 56ème minute et enfin la reprise de la compétition lors de sa participation à la Coupe du Monde avec le Canada.

L’expert Dr Chedru confirme, dans son rapport, la rigoureuse prise en charge du club sur chacun de ces points. Il insiste, également, sur le fait qu’il n’existe aucune conséquence de ces différents points sur la santé du joueur.

Le seul point plus litigieux est lié à la sortie de Jamie à la 56ème minute de la finale de la Champions Cup 2015. Cette sortie fut, en fait, ordonnée par l’arbitre Mr Owens sur saignement. Le médecin du club n’a pas déterminé de suspicion de commotion sur cet incident et a donc suturé le seconde ligne de l’ASM sans faire de protocole commotion HIA1.

L’expert retient sous une forme d’application du strict principe de précaution que le praticien aurait dû réaliser un test HIA 1 tout en convenant que ce test aurait pu permettre le retour au jeu de Monsieur Cudmore. Il rappelle cependant qu’il n’y a pas de lien de causalité entre la prise en charge de l’ensemble des points invoqués ci-dessus et les conséquences sur la santé du joueur.

En rapport avec l’état des connaissances médicales au moment des faits et en l’absence de préjudice, aucune responsabilité du club ne peut être reconnue. Le club déplore toutefois les attaques et les commentaires intervenus depuis hier contraires aux pièces du dossier. « Un manquement contestable à la vue du règlement applicable, aucun préjudice consécutif relatif, c’est donc beaucoup de bruit pour rien ! » simplifiait notre avocat Me. Charles Fribourg pour décrire cette procédure autour du sujet grave et important des commotions cérébrales qui demeure une préoccupation permanente pour notre club.