Que connait-on réellement du rugby roumain mises à part les images du dernier match de Timisoara face aux Dragons et les quelques souvenirs d’une sélection habituellement affrontée jusque dans les années 2000 lors de la tournée automnale, aujourd’hui réservée aux nations de l’hémisphère Sud ? A vrai dire pas grand-chose, alors comme toujours, l’inconnue entretient une petite touche de méfiance qui incitera les Auvergnats à accorder le plus grand respect à ses joueurs de Timisoara qui viendront, ici, jouer le match de leur vie avec un engagement et une agressivité dont personne ne doute…

« Cela va être une grande première pour le club et pour beaucoup de joueurs au moment d’affronter une équipe roumaine » constate Alexandre Lapandry avant d’aussitôt recadrer cette rencontre comptant pour la deuxième journée de Challenge Cup. «Nous allons garder la tête sur les épaules et respecter cette équipe qui viendra probablement avec l’intention de mettre beaucoup de combat et d’agressivité comme ils le font dans leur championnat national. » « Ça reste un match de rugby et il ne faudra pas se tromper en faisant les choses dans l’ordre notamment en respectant toutes les phases de combat et de conquête qui restent les fondamentaux de notre sport. » Peter Betham, auteur d’un retour tonitruant signé de deux essais sur la pelouse du Franklin’s Gardens se montre également aussi méfiant que respectueux vis-à-vis de cette opposition inédite. « Un match n’est jamais facile. Nous savons que cela va représenter un très gros challenge pour cette équipe roumaine. De notre côté, nous devrons respecter cette équipe comme ils respecteront leur venue, ici, au Michelin. »

Difficile de se faire une idée précise du rugby que peut produire cette équipe de Timisoara qui après une apparition furtive en 2016 dans la compétition doit sa participation à la disqualification de l’équipe allemande. « Nous n’avons pas beaucoup d’images », constate Damien Chouly « alors le plus simple est de se concentrer sur ce que nous devons faire et pas question de faire n’importe quoi. Pour respecter cette équipe, il faudra éviter de tomber dans l’individualisme et faire les choses dans l’ordre » en restant dans le rugby collectif que les « jaune et bleu » produisent depuis le début de saison autour d’une conquête sûre et d’un jeu de mouvement efficace. Même si l’opposition parait plus fragile que les derniers déplacements à la Rochelle ou Northampton, les hommes de Franck Azéma préfèrent maintenir élevé leur niveau d’exigence. « Il nous reste encore pas mal de choses à améliorer et nous devons continuer d’aller vers toujours plus de cohésion », poursuit le troisième ligne clermontois qui devrait être capitaine samedi après-midi dans une équipe où Franck Azéma ne cache pas son intention d’effectuer quelques rotations. « Ce sera une bonne occasion pour ceux qui porteront le maillot de se mettre en évidence tout en respectant notre jeu, nos standards et notre culture. L’exigence que je demande, elle est surtout vis-à-vis de nous-mêmes. J’ai confiance en mon groupe et je ne pense pas que nous trahirons l’état d’esprit qui nous anime depuis le début de la saison en prenant cette rencontre à la légère. Ne pas tomber dans l’individualisme et mettre les choses dans l’ordre : voilà la façon de respecter cette équipe de Timisoara. »

Face à l’inconnu, les Clermontois ont décidé de se tourner vers ce qu’ils connaissent et maîtrisent le mieux : leurs fondamentaux et leurs systèmes afin de construire ce jeu qui depuis le début de saison leur permet de retrouver le sourire.